Syllart Records, un des rares labels à être encore indépendant, détient un  vaste et précieux catalogue de musiques africaines et afro-latines. Fondé en 1981 par Ibrahima Sylla, passionné de musique panafricaine,  ce label a contribué à la circularité et au métissage des genres musicaux africains dans toute l’Afrique, anglophone et francophone, et jusqu’aux Antilles .

Syllart Records commence par produire l’Orchestra Baobab dans lequel jouait et déjà brillait Youssou N’Dour.  Le label acquiert un retentissement international avec l’album Soro de Salif Keita, à l’origine du genre afro pop.  Exigeant, ce label fut rapidement une référence pour tous les artistes d’Afrique francophone et devint déterminant dans la consécration de genres musicaux tels que le soukouss, le mbalax et le zouk mandingue.
De ces découvertes, promotions et productions, émergeront  : Ismael Lo, Baba Maal, Oumou Sangaré, Amadou et Mariam, Alpha Blondy, Sékouba Bambino, Pépé Kallé, Coumba Gawlo, Cheikh Lô, Sali Sidibé, Souleymane Faye, Kassé Mady Diabaté, Sékou Kouyaté, Dieneba Seck, Nyboma, Quatre Étoiles,Tata Bambo Kouyaté, Ismael Isaac, Nahawa Doumbia, Salif Keita, Boubacar Traoré, Thione Seck, Empire Bakuba, Ami Koita, Fode Baro ou encore Tshala Muana, M’Pongo Love et Mbilia Bel.

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En 1993, la création, du groupe icône Africando  avec  le titre  Yaye Boy scelle une passion pour la musique afrocubaine et pour l’acoustique des musiques de rumba congolaises.  L’opéra mandingue  Mandekalou, réunissant les plus grands musiciens et chanteurs de cultures mandingues du Mali et de Guinée, dont Kassé Mady  Diabaté et  Kandia Kouyaté, traduit sa volonté de transmission du patrimoine griot et de l’épopée de l’ancien Empire du Mali .
Mais Syllart  ne se dissocie pas du présent  comme en témoigne la parution, en 1996, d’une série d’albums  intituléeSans Papiers réunissant des  musiciens congolais-maliens-sénégalais-ivoiriens, qui donne écho à la lutte des diasporas africaines  du quartier de la Goutte d’or, situé à Paris, marquant et illustrant ainsi la constance de l’inspiration populaire dans sa production musicale.
Une histoire vécue  au plus proche de la lutte pour la création et une musique nourrie de croisements entre trois continents font de Syllart  l’incessant espoir de  la musique panafricaine dont le pouvoir de réunion de ses rythmes, de ses chants et de ses contes  donne sens  et direction aux  rencontres des cultures, mondiales et  locales en permettant la reconnaissance de la liberté des communautés humaines de pouvoir refuser une culture imposée et de procéder à des mélange.

 

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